Bateaux de sauvetage

Bateaux de sauvetage

Bateaux de sauve­tage

Le premier en 1867, le Mallats-Desmor­tiers, était un canot à rames de 9,78 m. Il fallut attendre 1890 pour qu’un nouvel abri soit construit en bas de la pointe Saint-Chris­tophe, à l’en­ra­ci­ne­ment de la digue. C’est actuel­le­ment un maga­sin de marée / vivier.

Après 33 ans de service, le Mallats-Desmor­tiers a été remplacé par un autre canot du même modèle, qui avait été en poste à Capbre­ton sous le nom de Capbre­ton et à Saint-Valery-en-Caux sous le nom de Jean Dufour. Arrivé au Conquet en 1900, il a été rebap­tisé Mallats-Desmor­tiers 2.

Le troi­sième canot, arrivé neuf en 1910, le Lieu­te­nant Pierre Géru­zez, ne fut pas une bonne affaire. C’était un canot en tôle de 10,30 m, à dérive, trop lourd à traî­ner à l’avi­ron. Il a été remplacé en 1912 par le Lieu­te­nant Pierre Géru­zez 2, un 10,10 m en bois de 1902, en poste aupa­ra­vant au Guil­vi­nec sous le nom d’Alexandre Von Maseyk. Il a servi au Conquet jusqu’en 1932.

Le canot Lieu­te­nant Pierre Geru­zez vers 1930

En 1932, un nouvel abri a été construit à la pointe Sainte-Barbe, un canot neuf à 2 moteurs y a été affecté, le Nalie Léon Drouin. Celui-ci a effec­tué sa dernière sortie le 18 juin 1940 au secours des rares survi­vants de l’aviso Vauquois détruit par une mine devant Le Conquet. Inac­tif pendant la guerre, le Nalie Léon Drouin a été écrasé dans l’ex­plo­sion de son abri dyna­mité par les soldats alle­mands en août 1944.

Le canot Nalie Leon Drouin vers 1932

En 1948, le Docteur Paul Le Dien, un canot neuf à deux moteurs est venu prendre place dans l’abri recons­truit. Il est resté en poste au Conquet jusqu’au 1er décembre 1954, date à laquelle il a rallié les Sables-d’Olonne.

Le Docteur Paul Le Dien a été remplacé par le Rigault de Genouilly, un canot à deux moteurs construit en 1935 et refondu après-guerre. Il se trou­vait dispo­nible en raison de la suppres­sion de la station du Stiff à Oues­sant. Victime d’une avarie en 1962 et jugé irré­pa­rable, il a été alors livré à la démo­li­tion.

Il fallut attendre le 2 mai 1964 pour que la station du Conquet soit pour­vue d’un nouveau canot, le Patron Aris­tide Lucas, qui est resté en service jusqu’en septembre 1998.

L’Aris­tide Lucas n’était plus rentré dans son abri depuis 1997, en raison de la vétusté de la cale de lance­ment qui menaçait ruine. C’est donc sur son corps mort de la digue Sainte-Barbe qu’est venue s’amar­rer sa remplaçante la Jeanne-Pierre, vedette proto­type des vedettes de 1ère classe de la SNSM de 1974.

Le canot Patron Aris­tide Lucas et la Jeanne-Pierre 

Il faut noter que la station du Conquet, de juin 1979 à fin août 2001, a disposé d’un second moyen d’in­ter­ven­tion, la SNS 314, Brest-Les Abers, une Anta­rès de 8 m.

En juin 2002, la SNS 314 a été rempla­cée par un pneu­ma­tique à coque rigide de 6 mètres, équipé d’un moteur de 100 CV : le Deom Dei (« Allons-y » en breton).

Fin février 2005, une vedette de première classe nouvelle géné­ra­tion a été mise en chan­tier pour la station du Conquet. Huit mois plus tard, le 28 octobre 2005, la SNS 151 La Louve fran­chis­sait les passes du Conquet, en rempla­ce­ment de la Jeanne-Pierre, convoyée à Saint-Malo pour être remise au CERO, atelier tech­nique et de main­te­nance du maté­riel (aujour­d’hui rebap­tisé PSF, le Pôle de soutien de la flotte de la SNSM).

Arri­vée de La Louve au Conquet 

Le 16 juillet 2009, le nouveau moyen de sauve­tage semi-rigide SNS 607 Deom Dei a quitté Arzon et rallié Le Conquet par voie routière. Après quelques aména­ge­ments, il a été mis à l’eau jeudi 23 juillet et est opéra­tion­nel depuis cette date.

Son prédé­ces­seur, qui a encore de beaux jours devant lui, a été gracieu­se­ment offert au Centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) des nageurs sauve­teurs de Brest.